À l’approche des prochains conseils de classe, beaucoup de questions viennent perturber les parents comme les enfants… « Et si mon enfant redoublait ? » ; « Et s’il ratait sa scolarité ? » ; « Et si nous avions nous-même raté son éducation ? » ; « Que va-t-il devenir ? »

Même si certains enfants s’en défendent, l’échec scolaire est rarement bien vécu dans la construction de notre personnalité. Nous aimons réussir ce que nous entreprenons, c’est notre nature.

LA RÉUSSITE SCOLAIRE EST UN CRITÈRE IMPORTANT DANS LA VIE DE L’ENFANT, MAIS CE N’EST PAS LE SEUL

Mon expérience de coach m’a montré qu’aujourd’hui ceux qui réussissent sont avant tout ceux qui ont confiance en eux. Ceux qui n’ont pas honte de leurs échecs, ceux qui sont à l’aise pour communiquer, ceux qui savent rebondir, s’adapter, et qui conservent une bonne image d’eux-mêmes malgré les aléas de leur parcours. Cela est d’autant plus vrai dans ce monde en pleine mutation où les nouvelles technologies et la communication jouent des rôles clés ; où tant de métiers se réinventent et où probablement les autodidactes auront de plus en plus de place.

Aussi, avant de stigmatiser votre enfant qui peine à avoir la moyenne en maths ou en physique, au lieu d’accentuer la peur, la menace, la punition, pourquoi ne pas lui apporter plutôt de l’aide ?

Un enfant qui décroche a avant tout besoin de soutien. L’école joue trop rarement ce rôle. Elle encourage tant la compétition. Tant d’enfants – pourtant plein de ressources – ne sont pas adaptés à notre système scolaire (à moins que ce ne soit l’inverse…).

Savez-vous de quelle aide a besoin votre enfant ? Peut-être a-t-il du mal à se concentrer ? Peut-être la nature analytique de l’école (cerveau gauche) ne correspond-elle pas à sa nature intuitive (cerveau droit) ? Peut-être est-il préoccupé par une situation conflictuelle (familiale, amicale) qui l’empêche de s’intéresser aux programmes ? Peut-être a-t-il perdu confiance en lui ?

Le réflexe des parents est souvent d’exiger que l’enfant ait au moins la moyenne partout. Mais cette posture ne génère que des tempéraments moyens !

METTRE EN AVANT LES POINTS FORTS – FAIRE ÉVOLUER LES POINTS FAIBLES

– 13 en maths, 15 en français, 12 en histoire-géo, 7 en physique… Pourquoi n’as-tu que 7 en physique ?

En France, ce sont les erreurs que les enseignants soulignent en rouge. Aux États-Unis, c’est l’inverse, ce sont les mots justes qui sont soulignés. La pédagogie encourage ce qui est réussi…

Aussi, plutôt que de vous concentrer sur ce que votre enfant a raté, pourquoi ne pas explorer avec lui ce qu’il a réussi ? Ce qu’il sait faire ? Ce en quoi il est brillant… Ce sera un bon levier pour sa motivation. Dans quelle matière a-t-il les meilleurs résultats ? Quelles sont ses dispositions exploitées ou en jachère ?

Cherchez avec lui, même s’il est plus intéressé par la danse ou le judo. Ne minimisez pas ses centres d’intérêt parallèles. Qu’est-ce que votre enfant sait bien faire ? Appuyez-vous sur ce qu’il réussit plutôt que sur ce qu’il rate.

Car c’est en se concentrant sur ce qu’on veut et non pas sur ce qu’on veut éviter qu’on mobilise l’énergie du succès !

Le temps que vous prendrez à l’aider à se connaître, à tisser le lien avec lui et à l’aider à reprendre confiance en lui est le plus beau cadeau que vous pouvez lui faire en cette période de conseils de classe.

Car ce n’est pas l’échec qui affecte la nature d’un homme. Mais ce qu’il fait de cet échec.

Les ressources d’un individu ne se mesurent pas au nombre d’échecs qui lui ont été évités, mais aux ressources qu’il a réussi à développer pour se relever après ses échecs.

Vous, mamans et papas, d’un ou de plusieurs enfants, avez-vous déjà été confrontés à une situation d’échec scolaire ? Qu’avez-vous ressenti et comment avez-vous réussi à passer cette période ? Laissez-nous vos commentaires !

Arnaud Riou

 

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